L’école dehors, une autre façon d’apprendre
Le numérique favorise la mobilité, ce qui permet notamment de faciliter l’école dehors, de plus en plus populaire par l’apport pédagogique qu’elle peut apporter.
L’école dehors, ou dans la nature, fait aujourd’hui preuve d’un engouement plus développé que par le passé. Cette notion existait déjà, son histoire est notamment liée à « l’Éducation nouvelle », un mouvement de réforme pédagogique qui émerge à la fin du XIXème siècle et qui vise à placer l’enfant lui-même au cœur de l’action éducative, et non plus les savoirs scolaires.
Dans ce sillage, la pédagogie Freinet a notamment conceptualisé une éducation au sein d’un établissement scolaire, tout comme en dehors.
Sylvain Wagnon et Corine Martel ont récemment publié un ouvrage sur l’école dans la nature. Ils utilisent l’expression « révolution pédagogique » dans le sens d’un changement qui doit se faire en profondeur, mais de façon douce. « Il ne s’agit pas de retourner la table, mais de permettre aux méthodes actives de se développer grâce à l’idée qu’on peut enseigner quand on en a besoin sur le terrain », explique Sylvain Wagnon. « Il y a des résistances à transformer l’éducation. Par le biais de l’école dehors on peut transformer la relation entre l’enseignant et sa classe, et aussi la relation aux savoirs. »
Dans la notion d’école dans la nature, il y a la notion que le contexte différent transforme les choses. Le pédagogue Paul Robin propose par exemple de pratiquer des sessions pédagogiques à l’extérieur, pour stimuler un développement des émotions et des sens chez les élèves. « Les élèves ont des sensations. Leurs émotions se développent en relation avec les apprentissages. Ce n’est pas la panacée éducative. Mais ce peut être un levier pour une éducation plus active », détaille Sylvain Wagnon.
Sortir de la salle de classe n’est pas une négation des savoirs, plutôt un élargissement des méthodes pédagogiques. Cela existe déjà avec les sorties et les voyages scolaires. Il s’agit d’apprendre autrement, d’ouvrir l’esprit des élèves.
Par exemple, en cours de géographie, il est possible d’analyser concrètement un paysage. Pour étudier l’histoire, il est possible de se déplacer dans un musée ou devant un monument historique. En littérature, une poésie dite du dehors donne une impression différente. Cela permet à des enfants qui ont moins de liens avec le livre de penser autrement.
Elle permet aussi au jeune public de prendre mieux conscience des enjeux environnementaux du monde actuel. Selon Sylvain Wagnon : « La classe dehors est un défi éco-pédagogique. C’est bien un choix politique en plus d’un choix pédagogique ».
Il est possible de faire l’école dehors à différentes échelles, dans la nature à proprement parler, en zone urbaine, voire dans la cour de récréation. Tout cela aussi bien du primaire au second degré.
Les nouvelles technologies permettent d’accompagner et de faciliter la mobilité numérique dans le domaine scolaire. Avec la généralisation des tablettes et appareils numériques mobiles dans les établissements scolaires, élèves comme enseignants peuvent suivre une session pédagogique en classe comme à la maison, ou à l’extérieur.
Une solution de gestion de parcs d’appareils numériques et un outil de gestion de classe permettent de faire sortir les appareils des établissements. L’enseignant peut toujours partager des documents, des images, des vidéos, tout en s’assurant que les élèves restent concentrés sur le cours, puisqu’une notification le prévient quand un utilisateur utilise sa tablette pour faire autre chose.
Couplée à un système de filtrage web, qui assure la sécurité de l’enfant lors de sa navigation en ligne en l’empêchant de tomber sur des contenus inappropriés, cette suite numérique constitue un outil de premier plan pour faciliter les sorties scolaires.
